Fondé en 2002 par Guizaye Isma, l’orphelinat ACCEN-DC est l’un des alliés du gouvernement camerounais dans la lutte contre les inégalités sociales. Son existence légale lui confère le droit d’abriter des enfants orphelins, déplacés internes à cause de la crise, de familles incapables de s’en occuper, ou victimes de la secte terroriste Boko Haram.
Œuvre sociale privée basée à Mokolo dans l’extrême Nord à 1309km de Yaoundé, ACCEN-DC possède aussi un programme de réinsertion « filles-mères » à travers un programme de réinsertion socio-professionnelle. Aujourd’hui, il y a seulement 4 encadreurs pour une quarantaine de pensionnaires: la fondatrice, une ménagère, un travailleur psychosocial à temps partiel et un répétiteur.
Depuis octobre 2024 , l’orphelinat compte 41 enfants pris en charge parmi eux 30 vivants au sein même de l’orphelinat dont 7 adolescents, 8 nourrissons , 15 enfants en bas-âge et 11 enfants vivants en famille d’accueil. Toutefois , le centre social est paralysé depuis le début de la saison pluvieuse (août 2024 ) à cause des inondations qui ont occasionné la destruction du portail et d’une partie du mur de contournement mettant en insécurité ses habitants ; c’est ainsi que plusieurs cas de vol ont été enregistrés au sein de l’établissement. À côté de cette difficulté, on peut noter l’absence d’énergie électrique, ceci depuis bientôt trois ans due à une forte tornade qui a dépossédé l’établissement de sa plaque solaire rendant ainsi difficile la révision des enfants scolarisés d’où une baisse de performance scolaire observée ces deux dernières années.
Plusieurs autres manquements sont à noter parmi lesquels:
- des besoins primaires tels que la nourriture et les soins médicaux d’urgence qui restent un grand luxe pour ces enfants
- un manque de moyens financiers pour scolariser tous les pensionnaires
- des moyens de transport inexistants
- une main d’œuvre insuffisante et vieillissante
- un encadrement psychologique inexistant
- des infrastructures désuètes, inadaptées et insuffisantes.
L’orphelinat ACCEN-DC, comme bien d’autres, est en difficulté pour répondre à l’ensemble des besoins des enfants, qui peuvent présenter des handicaps mentaux ou physiques. C’est en constituant un réseau entre les orphelinats, les décideurs politiques, les médias et les partenaires internationaux que les conditions de vie des enfants ont une chance de s’améliorer.