L’accompagnement des enfants à besoins particuliers au Cameroun
Quelques chiffres pour le contexte
Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Banque mondiale environ 15% de la population mondiale présente un handicap important.
Le monde compte près de 240 millions d’enfants handicapés, d’après l’analyse statistique de l’UNICEF la plus exhaustive à ce jour. Et les enfants à besoins spécifiques sont évidemment bien plus nombreux. Lorsqu’on parle de « besoins spécifiques », on entend des besoins résultant d’une particularité, d’une situation faisant obstacle au projet d’apprentissage ou de vie.
Au Cameroun :
On recense 3 millions de personnes en situation de handicap sur une population d’environ 30 millions d’habitants selon le ministère des Affaires sociales. 90 % de cette population représente des enfants sous ou non scolarisés. Encore une fois, le nombre d’enfants à besoins spécifiques est bien plus grand.
Au Cameroun, la subvention de l’Etat en matière d’éducation ne représente jusqu’ici que 0,05% du budget annuel selon le ministère de l’éducation.
Cependant, depuis février 2024 le gouvernement camerounais a amélioré l’inclusion des enfants handicapés dans le système éducatif national, en augmentant le nombre d’écoles inclusives de 70 à 720 à travers le pays.
La problématique :
“Nous avons besoin que les écoles, les emplois soient rendus accessibles aux personnes handicapées (…) plutôt que de les en éloigner”, estime le docteur Etienne Krug, directeur du département Prévention de la violence et du traumatisme et handicap auprès de l’OMS. “Nous avons besoin que chaque pays adopte un plan national” pour les handicapés, a-t-il ajouté.
- Mais comment accompagner efficacement un enfant avec des besoins particuliers, et quels besoins en formation cela implique-t-il pour les encadrants?
- Qu’entend-on par formation ? Et comment relève-t-on la différence entre les critères d’une formation selon les pays ?
- Arrive-t-on à enrichir, voire assouplir ces critères avec l’apport conjoint d’une modalité suisse et d’une modalité camerounaise ?
Malgré la bonne volonté du l’Etat camerounais à mettre sur pied une politique d’inclusion sociale, les enfants à besoins spécifiques sont insuffisamment soutenus et encouragés.
Le problème de souche semble être le manque de personnel suffisamment qualifié pour accompagner ces enfants. Ce manque se justifie par l’absence de structures de formation et d’opportunités professionnelles dans le secteur social et paramédical. Bien qu’elle soit rendue possible par de rares associations et ONG, cela reste insuffisant face au nombre phénoménal d’enfants à besoins spécifiques. Une goutte d’eau dans la mer. Mais tel le colibri qui visait à éteindre l’incendie avec ses va et vient entre l’eau et la forêt, nous prenons le pari que ces gouttes d’eau deviennent rivières et que notre réseau vivant en fera un océan.