Orphelinat Divin
Mendong, Yaoundé, Cameroun

Historique et développement

L’orphelinat  Divin a été créé en 2018 par l’initiative de M. Serge MAYAG MA MANYO, promoteur et directeur, et a pour principale mission d’accueillir les enfants en détresse et de leur d’offrir une perspective malgré leur handicap social. L’orphelinat ne bénéficie pas d’aide de l’Etat. Il est géré au quotidien par deux «mamans» comme elles s’appellent et quelques volontaires qui interviennent de temps en temps pour de l’enseignement, des soins médicaux et du baby-sitting.

Les enfants sont environ quarante, âgés de 0 à 21 ans et viennent principalement de la rue, de République centre-africaine, après avoir fui la guerre, ou rejetés par la famille recomposée. Ils sont adressés à l’orphelinat par le service des affaires sociales. Beaucoup ont subi des maltraitances et restent marqués par la violence. Le pari est de leur faire retrouver une confiance et leur permettre d’aller de l’avant. Certains ne parlent que l’anglais et ne peuvent donc pas fréquenter les écoles publiques et n’ont pas accès aux écoles anglophones qui sont toutes privées.


Structure de l’Orphelinat  Divin.

Apprentissage de la lecture et écriture et devoirs surveillés

Les enfants qui arrivent à l’orphelinat ont souvent un niveau alphabétisation très bas, l’équipe s’occupe de leur apprendre les bases de la lecture et de l’écriture en lien avec une école publique, pour ceux qui ont encore l’âge.

Pour les enfants qui vont à l’école publique, il y a chaque soir un dispositif de devoirs surveillés à l’orphelinat

Ateliers manuels

L’orphelinat dispose d’ateliers de coutures, maçonnerie et menuiserie. Ces ateliers ont pour objectifs de détecter et valoriser les ressources, et de créer un lien de confiance entre les adultes, les enfants et ce qu’ils peuvent accomplir

Trois dortoirs

Deux pour les garçons et un pour les filles

Centre multi-média inclusif

Spécialisé dans la formation à l’utilisation des outils numériques

Tâches du quotidien

Chaque enfant a une tâche à accomplir au sein de l’orphelinat. Les plus grands aident souvent les plus petits.

Principaux défis

Pour les enfants venant des rues, la principale difficulté est de réintégrer un rythme de vie impliquant des horaires, des rendez-vous, une hygiène. Ayant été livrés à eux-mêmes pendant un certain temps, le mode survie était privilégié et les priorités intégrant la santé et l’éducation sont à redéfinir avec les enfants. Trouver ou retrouver des raisons de se lever le matin et de prendre soin de la vie est un travail à court, moyen et long terme.

Des questions d’épilepsie et d’autres problèmes de santé psychique et somatique ainsi que liés aux addictions sont aussi rencontrés qui nécessitent une formation plus pointue et/ou un appui extérieur.

Il y a quelque chose autour du projet commun et du projet de chacun à préciser pour entrainer la violence qu’ont rencontrées et que manifestent certains enfants tout ailleurs que dans les bagarres nocturnes ou l’appel du retour à la rue. Le concours inter-orphelinats organisée chaque année par Rosine Yémélé, la scolarisation des enfants et la formation des jeunes et des mamans, la conversation hebdomadaire avec les mamans que SIPEH effectue et la mise en place de nouveaux dispositifs avec les mamans et les enfants (invention d’un jeu-alphabétisation, fabrication de petits objets-cadeaux, etc…) participent à cette précision du projet de l’orphelinat et des projets de chaque enfant.

Intervenants

Serge Mayag Ma Manyo

«Papa Serge» intervient comme directeur et gestionnaire de l’orphelinat. Il est enseignant de formation ainsi que diplômé en sciences bibliques et en premiers secours psychologiques. Il est président coordinateur du ROSYP6 (réseau des œuvres sociales privées de Yaoundé VI).

Avant de fonder l’orphelinat, il a travaillé comme forestier.

Serge est marié et père de quatre enfants. Son projet est d’arriver à accueillir jusqu’à 2000 enfants orphelins, il a acheté quelques terrains et espère rencontrer des personnes prêtes à investir pour la construction de nouveaux locaux afin d’offrir une vie digne et un cadre agréable à de plus en plus nombreux enfants socialement vulnérables.

Astride Damiette Nkolo Nkada, maman et référente

De nationalité camerounaise, Astride a obtenu une licence en sciences de gestion. Passionnée par la médecine, elle se forme en analyses médicales et obtient une attestation de technicienne principale médico sanitaire qui lui permet de travailler dans le laboratoire médical de différents hôpitaux. Elle se marie en décembre 2021, deux ans avant que son mari ne décède. Elle est alors enceinte de deux mois. En décembre 2022, elle rend visite à maman Félicité qui travaille à l’orphelinat  Divin. Elle fut alors tellement touchée de voir les enfants vulnérables, le travail intense qu’il restait à faire et les besoins multiples de l’orphelinat qu’elle décide d’apporter un soutien aux enfants à son niveau. Depuis lors, maman Astride réside à plein temps dans l’orphelinat  Divin.

Félicité Niyaltjen Bissa, maman et encadrante

Infirmière de profession, Félicité occupe une fonction d’encadrante à l’orphelinat, tout en donnant les soins infirmiers aux enfants. Elle s’occupe aussi de la cuisine et les questions de propreté et d’hygiène lui importent dans sa transmission aux enfants et dans l’effectivité des tâches ménagères et de soin corporel. Elle soutient aussi les plus petits dans la répétition de leurs devoirs scolaires et tient aussi aux moments de prière, partie intégrante de la mission de l’orphelinat. Elle a grandi entourée de beaucoup d’enfants qu’elle a aimé encadrer tout au long de sa vie.

Rosine Yémélé : psychologue intermittente au Divin

Camerounaise, passionnée en communication, Rosine fait des études en psychologie, sociologie et gestion des ressources. Après sept ans d’expérience cumulées comme secrétaire scientifique, psychologue assistante dans un cabinet de management, gérante d’une société, psychologue scolaire et consultante indépendante en management du capital, elle sort son premier livre, un essai intitulé « mon enfant, ma vie ». Elle travaille ensuite comme journaliste avant d’être embauchée comme chargée de communication dans une ONG. Rosine est aussi très impliquée dans les activités sociales/humanitaires et travaille particulièrement avec les centres d’accueil des enfants vulnérables. Elle est promotrice du concept « challenge inter-orphelinats » qui vise à détecter et encourager les talents des enfants vulnérables et promouvoir leur épanouissement

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